HCR 2015


Le Représentant-résident : M Khassim DIAGNE

En poste depuis : 2015

Fonctions précédentes :



Faits marquants

Fin de séjour pour le Représentant du Haut Commissariat pour les Réfugiés, Mme Ndeye Ndiougue Ndour, qui aura passé prés de trois ans au Cameroun. Elle est appelée  à poursuivre sa mission à Free Town au Libéria. Son remplaçant est Monnseiur Khassim DIAGNE.


Bref aperçu des activités du HCR au Cameroun en 2015

  • Le Cameroun, qui continue d'appliquer une politique d'ouverture des frontières à l'égard des demandeurs d'asile, est signataire de tous les grands traités sur les réfugiés, dont la Convention de 1951 et la Convention de l'OUA de 1969. En outre, le Cameroun a adopté en juillet 2005 une loi définissant le cadre juridique de protection des réfugiés, entrée en vigueur en novembre 2011.

  • La region étant en proie à une instabilité persistante, le Cameroun continue de recevoir des réfugiés et des demandeurs d'asile provenant de pays limitrophes, principalement de la République centrafricaine (RCA) et du Nigéria. En août 2014, le Cameroun offrait l'hospitalité à 240 000 personnes relevant de la compétence du HCR.

  • C'est le Cameroun qui accueille le plus grand nombre de réfugiés centrafricains. La plupart d'entre eux sont installés dans au moins 314 sites et villages, dispersés dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua. La longueur de la frontière centrafricaine, qui présente plus de 30 points d'entrée et délimite une zone opérationnelle de 50 000 kilomètres carrés, rend le travail des acteurs humanitaires opérant sur le terrain particulièrement difficile.

  • Du fait de la crise au Nigéria, le Cameroun connaît un afflux de réfugiés nigérians depuis mai 2013. La situation sécuritaire tendue qui règne à la frontière, notamment les incursions incessantes de groupes armés en provenance du Nigéria sur le territoire camerounais, expose la population à de graves dangers, tels que des violences, des vols ou des enlèvements ciblés.

  • Le Gouvernement accorde protection et asile aux personnes qui relèvent de la compétence du HCR et a alloué des terrains pour sept sites de réfugiés dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua, ainsi que pour le camp de Minawao, situé dans la région de l'Extrême-Nord. Les autorités fournissent également des escortes armées pour les réfugiés et les acteurs humanitaires dans les zones opérationnelles, et facilitent l'accès des réfugiés aux écoles et aux centres de santé locaux, avec l'appui du HCR.

Personnes relevant de la compétence du HCR

En 2015, les populations relevant de la compétence du HCR au Cameroun comprendront : de nouveaux réfugiés centrafricains, qui fuient leur pays en grand nombre depuis décembre 2013 en raison de vagues de violence et d'instabilité politique ; des réfugiés centrafricains ayant fui le nord-ouest de leur pays entre 2006 et 2010 du fait de la montée du banditisme et d'autres formes de criminalité, et qui résident actuellement dans 308 villages dispersés dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua ; et des réfugiés nigérians chassés par les combats entre les rebelles et les forces gouvernementales. Avant le dernier afflux de réfugiés nigérians, le Cameroun accueillait plus de 3 000 réfugiés nigérians ayant fui leur pays à la suite de conflit interethniques et installés depuis 2003 dans les régions de l'Adamaoua, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Le pays offre également l'hospitalité à des réfugiés et des demandeurs d'asile urbains originaires de 35 pays, dont le Congo, la Côte d'Ivoire, le Nigéria, la RCA, le Rwanda et le Tchad.


Besoins et projets

Besoins et stratégies

En 2015, le HCR offrira protection et assistance aux différents groupes de réfugiés.

Les réfugiés centrafricains arrivés entre 2006 et 2010 et résidant au sein de communautés d'accueil seront ciblés à l'aide d'une stratégie d'intégration sur place visant à rétablir les moyens de subsistance et à renforcer les capacités communautaires.

Le HCR se concentrera sur les priorités les plus pressantes des réfugiés centrafricains qui sont arrivés à partir de 2013 et qui résident dans des sites d'installation ou au sein de communautés d'accueil dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les priorités consistent à : assurer la protection physique contre le conflit armé ; assurer l'accès à l'aide essentielle ; améliorer l'état de santé des populations réfugiées ; assurer l'accès à l'éducation ; et accroître ou maintenir l'approvisionnement en eau, en particulier pour les réfugiés qui vivent au sein de communautés d'accueil. Une attention particulière sera accordée au renforcement de la lutte (prévention et réponse) contre la violence sexuelle et sexiste dans les sites pour réfugiés et dans les communautés d'accueil. Le HCR et ses partenaires accélèreront leurs efforts pour développer les activités génératrices de revenus et renforcer les moyens de subsistance, afin de faciliter l'intégration des réfugiés dans leurs communautés d'accueil. Pour réduire les risques de conflit au sujet du contrôle des ressources naturelles et pour renforcer la cohésion sociale, des solutions destinées à atténuer l'impact d'un afflux massif seront élaborées et mises en œuvre. Comme les régions où sont accueillis les réfugiés comptent parmi les plus pauvres du pays et manquent d'infrastructures essentielles, notamment d'écoles, de centres de santé et de points d'eau, des investissements importants seront nécessaires.

Le HCR répondra également aux besoins des réfugiés nigérians. Les nouveaux arrivants continueront d'être accueillis au camp de Minawao, où les infrastructures existantes seront agrandies. Si nécessaire, des sites supplémentaires seront sélectionnés et aménagés en vue d'y implanter des camps, en collaboration avec les autorités locales. L'intégration sur place des réfugiés nigérians n'est pas envisagée en 2015.

Aux fins de la réduction des cas d'apatridie, le HCR continuera de faire campagne pour la délivrance d'actes de naissance, d'appuyer les bureaux de l'état civil et de sensibiliser les parents à la nécessité de déclarer les naissances.



Documentation

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Refugiés_rapport_inter-agences_extremeno
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