Définition du mot Emprunt obligataire L'emprunt obligataire est une forme de financement à l'attention d'un État, d'une banque, d'une entreprise ou d'une organisation gouvernementale. L'emprunteur émet des obligations que des investisseurs achètent. Un intérêt est versé périodiquement, tandis que le capital sera remboursé à une date prévue. Le recours à l'emprunt obligataire permet de se financer en dehors du circuit bancaire classique. Il est notamment utilisé lorsque les conditions octroyées par les banques sont difficiles à satisfaire. Un emprunt obligataire peut offrir une rémunération à taux fixe ou à taux variable. Étant donné que le capital ne sera remboursé qu'en fin de prêt, le taux d'intérêt s'applique sur la totalité de l'emprunt.
Emprunt obligataire : le calcul L'emprunteur détermine le montant dont il a besoin, puis le divise par le nombre d'obligations prévues. Plus il y a d'obligations, moins l'investissement minimum sera élevé, et vice versa. |
Date | Dénomination |
Montant sollicité |
Montant récolté |
Tx | Arrangeurs |
( en Mds Fcfa) |
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2023 | ECMR-2023 0 tranches multiples | 200 revu à 150 | 79 | 5,80% |
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61 | 6,00% | ||||
25 | 6,75% | ||||
11,6 | 7,25% | ||||
176,6 | TOTAL | ||||
2022 | ECMR 6,25% Net 2022-2029 | 200 | 231,38 | 6,25% |
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2018 | ECMR 5,6% 2018-2023 | 150 | 204,21 | 5,6% |
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2017 | ANNULE | 130 |
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2016 | ECMR 5,50% 2016-2021 | 150 | 165 | 5,5% |
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2014 | ECMR 5,50% 2014-2019 | 150 | 153 | 5,5% |
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2013 |
ECMR 5,9% 2013-2018 |
50 | 80 | 5,9% |
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2010 | ECMR 5,6% 2010-2015 | 200 | 203 | 5,6% |
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Rôle | Dénomination | Date déb | Date fin |
Emetteur | Etat du Cameroun | ||
Régulateur | COSUMAF (Commission de Surveillance du Marché Financier de l'Afrique Centrale) | 2019 | |
CMF (Commission des Marchés Financiers) | 2019 | ||
Concessionnaire |
BVMAC (Bourse des Valeurs mobilières d'Afrique centrale) |
2019 | |
DSX (Douala Stock Exchange) |
2001 |
2019 |
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Banque de Règlement | Société Générale Cameroun | ||
Dépositaire central, Agent financier de l'Emetteur | CAA (Caisse Autonome d'Amortissement) | ||
Sécurisation des Emprunts | BEAC (Banque des Etats de l'Afrique Centrale) | ||
Syndicat de placement |
Date | Dénomination |
Montant sollicité |
Montant récolté |
Tx | Arrangeur |
( en Mds Fcfa) |
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2018 | SMID | 10 | 5,414 | ECOBANK DEVELOPMENT CORPORATION | |
2016 | AFRLAND FIRST BANK 6% 2016-2023 | 15 | 6% |
Année | Sollicitation | Mobilisation | |||||||||
Montant |
Cumul sollicité depuis 2010 |
Montant total |
Cumul mobilisé depuis 2010 |
Nbre de souscripteurs |
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2023 | 150 | 1050 | |||||||||
2022 | 200 | 900 | 231 | 1036 | |||||||
2018 | 150 | 700 | 204 | 805 | |||||||
2016 | 150 Mds | 550 | 165 | 601 | |||||||
2014 |
150 Mds |
400 |
153 | 436 | |||||||
2013 | 50 Mds | 250 | 80 | 283 | |||||||
2010 | 200 Mds | 200 | 203 | 203 | 841 |
Face à des investisseurs un peu trop exigeants sur les taux d’intérêt, au regard de la politique monétaire restrictive mise en place par la banque centrale pour restreindre l’accès aux financements afin de combattre l’inflation galopante dans la Cemac, le ministre des Finances a résisté jusqu’au bout. Au lieu d’un emprunt obligataire de 200 milliards de Fcfa, avec un taux d’intérêt élevé dicté par la météo sur le marché des capitaux, Louis Paul Motazé et ses collaborateurs ont finalement décidé de lancer un appel public à l’épargne de 150 milliards de Fcfa à taux et maturités variables.
Le Cameroun à la peine sur le marché des titres publics de la Beac en 2023
Les investisseurs du marché des titres publics de la Beac semblent de moins en moins aguichés par la qualité de la signature des emprunteurs comme le Cameroun, qui n’a jamais été en défaut sur ce marché depuis 2011, mais sont davantage intéressés par le niveau de rémunération des emprunts.
En restant sur cette dynamique d’échec, le Cameroun mobilisera difficilement l’intégralité des 450 milliards de FCFA prévus dans la loi de finances de cette année pour financer son déficit.
L’emprunt obligataire 2023 que l’État du Cameroun se prépare à lancer sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) ne portera plus sur un montant de 200 milliards de FCFA. Il est désormais question de mobiliser 150 milliards de FCFA. Entre autres causes, le pays peine à obtenir des cinq arrangeurs de l’opération une prise ferme conséquente. [...]
Pour un emprunt obligataire de 200 milliards, ces institutions financières proposaient une prise ferme de 102 milliards après d’âpres négociations, soit 51% du montant sollicité. Une fois l’opération ramenée à 150 milliards, elles proposent désormais 94 milliards, ce qui représente 62,6% de la somme recherchée. Ce niveau de prise ferme est le plus bas jamais proposé au Trésor public camerounais dans le cadre d’un appel public à l’épargne. [...]
Pour comprendre ces difficultés, il faut savoir que cette levée de fonds se déroule à un moment où les conditions du marché des capitaux sous-régional sont jugées draconiennes, avec l’installation de la pratique des taux d’intérêt élevés. [...]
En plus de la réduction de l’enveloppe sollicitée, l’État du Cameroun a également décidé, apprend-on, d’expérimenter pour la première fois une opération de levée de fonds à taux d’intérêt variables. C’est-à-dire que pour le même titre, l’investisseur sera invité à souscrire aussi bien pour des maturités moins longues assorties de taux d’intérêt moins élevés, que pour des maturités plus longues, frappées de taux d’intérêt beaucoup plus élevés.
Avec l’opération baptisée « ECMR 6,25 % Net 2022-2029 » l’État entend mobiliser par Appel Public à l’Épargne, un montant de 200 milliards de FCFA. A cet effet, l’État du Cameroun a été autorisé par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) à effectuer une opération d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne pour un montant de 200 milliards de FCFA pour financer certains projets inscrits au budget de l’État pour l’exercice 2022 Après 2010, 2013, 2014 ,2016 et 2018, l’État du Cameroun vient de lancer son sixième emprunt obligataire.
Les fonds collectés à travers cette opération serviront à réaliser des projets d’infrastructures dans le pays.
À en croire les détails contenus dans la note d’information, la plus grosse enveloppe sera allouée aux infrastructures routières. L’État du Cameroun entend y injecter un peu plus de 141 milliards de FCFA. Parmi ces projets, on compte, les travaux de la phase 1 de l’autoroute Yaoundé Douala (17 milliards), les travaux de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest(8 milliards), le bitumage des routes communales de Meyomessala, le bitumage des routes Mengong-Sangmélima (5 milliards), Foumban-Koupa Matapit (2 milliards), Awae Esse(6 milliards), Ekondo titi Kumba(3 milliards)… Les travaux d’aménagement urbain devraient quant à eux engloutir 19 milliards de FCFA, contre 17,4 milliards de FCFA pour les infrastructures énergétiques et d’adduction d’eau potable. Ici par exemple, on compte parmi les projets éligibles les travaux d’aménagement hydroélectrique de Memve’ele (5 milliards), les travaux de construction de l’usine de pied du Barrage de Lom Panga r(7 milliards), la construction d’une ligne de transport 400 kv Nachtigal- Bafoussam (1 milliard), les travaux de sécurisation foncière des corridors de lignes du projet de Renforcement et stabilisation des réseaux de transport d’électricité de la ville de Yaoundé (2,4 milliards)… Les travaux d’extension du Port en Eau Profonde de Kribi (Phase 2), réalisés sous la coupole du ministère des Travaux engloutissent quant à eux un peu plus de 15 milliards de FCFA, tandis que 4,5milliards sera affecté au programme de reconstruction de la Région de l’Extrême-Nord. Source : Ecomatin
Le Cameroun ne peut pas lancer un emprunt obligataire
D’après une correspondance que la Cobac a adressée en fin d’année aux associations professionnelles des établissements de crédit (Apec), le taux de pondération sur les engagements du Cameroun sur la période 2020-2021 est de 85%. Yaoundé paie ainsi les frais du non-respect de deux des 4 critères de convergence de la surveillance multilatérale (taux d’inflation, niveau d’endettement, solde budgétaire, reste à payer). En mars 2020, le déficit budgétaire accumulé du Cameroun était de -3,5% alors que la norme communautaire établit que celui-ci devrait être supérieur ou égale à -1,5%. Ajouté à ça, le pays n’a pas respecté le critère relatif aux arriérés de paiement. Plus que pour toute autre zone, le suivi de cet indicateur de liquidité permet d’évaluer les difficultés de financement que pourrait rencontrer tout pays membre de la Cemac dans son développement économique.
Le Cameroun réussit le refinancement de son Eurobond à un taux satisfaisant
Le gouvernement du Cameroun a annoncé le 30 juin la réussite de l’opération de refinancement de son Eurobond de 450 milliards de FCFA qui avait été émis en fin 2015, et dont le remboursement du montant principal devait débuter en 2023 pour s’étaler jusqu’en 2025.
Source : Le Cameroun réussi le refinancement de son Eurobond à un taux satisfaisant (agenceecofin.com)